Corinne Peirano Diététicienne nutritionniste Expert en nutrition du sportPar Corinne Fernandez
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Les courses qui placent l’organisme dans des conditions extrêmes nous font prendre conscience des Forces requises pour réaliser ces grandes épreuves sportives.

Ainsi sur chaque compétition, le physique et le mental doivent rester très proches l’un de l’autre. Une communion que le coureur de très longues distances parvient ou du moins, tend à conserver le plus longtemps possible en course car à tout moment, le mental peut s’imposer et soutenir la faiblesse du corps quand ce n’est pas l’inverse.

On pourrait également parler de savoir-faire et de talent. Ce dernier serait de pouvoir se relâcher dans un contexte, un environnement constellé de tensions : distances, durée, barrières horaires, températures excessives (chaleur ou froid), absence de sommeil, rythme de la foulée ou vitesse de progression, alimentation, hydratation … et stress physiologique et/ou psychologique imposés par tous les paramètres de l’épreuve.

Le stress est en effet le facteur limitant qu’il faut savoir gérer et modérer quand on ne peut totalement l’effacer. C’est un parasite qui se déguise sous plusieurs formes : stress physique ou chimique, stress émotionnel ou psychique au point d’entraver parfois le potentiel du coureur. Qui lui-même est avant tout, avant d’être un sportif aguerri, un être humain doté d’une personnalité forgée par son histoire, le quotidien et les multiples courses vécues. Il est donc composé d’hésitations, de doutes, de certitudes, de croyances mais aussi de sensibilité, de fragilité et… de générosité.

Si le mauvais stress est reconnu pour être un parasite de la performance, il est toutefois possible de lutter contre celui-ci. En effet, comme une auto-évaluation des facteurs internes et/ou externes, une check-list en amont de la course pourrait dresser des points critiques afin de les éradiquer totalement, ou tout au moins, d’éviter que ces derniers ne se transforment en points anxiogènes. Cette check-list serait validée à l’occasion de l’ultime grande sortie, la dernière séance, une répétition finale avant THE BIG ONE. Ce serait une sorte d’avant-première ! Elle placerait alors le coureur dans d’excellentes dispositions, dans une décontraction saine à l’approche de l’épreuve.

J’aborde souvent en consultation ces thèmes avec mes patients-coureurs ou sportifs. Ayant un vécu et une expérience des grandes distances également, je prends plaisir à échanger et à partager sur ce paramètre de course qu’est le Mental. Nous évoquons ainsi le haut pouvoir de concentration du coureur de très longues distances, la nécessité de s’alimenter en sucré, d’apporter régulièrement de l’énergie au cerveau pour renforcer le mental. Nous parlons de self-control, du contrôle des émotions, indispensable pour le maintien de la lucidité. Même s’il est humain de craquer parfois en pleine course. Nous citons par exemple l’importance de la préparation mentale dans la planification d’avant-course. Car elle peut aider, au moment voulu, au franchissement des obstacles gênant la progression. Elle peut également faciliter la gestion de la course, et permettre au coureur de s’adapter à tout moment pour mieux vivre sa course de bout en bout. Avant leur objectif, je souhaite aux coureurs de vivre une course très fluide. Et j’envoie d’ailleurs, au travers de cet article, tous mes encouragements ainsi que mes meilleures pensées aux participants et futurs finishers des longues distances. Que ces dernières leur permettent d’exprimer toutes leurs qualités humaines. Que leurs performances physiques leur procurent un infini plaisir, une immense joie tout au long de leur course. C’est tout de même l’aboutissement d’un long travail de préparation qui englobe celui de la nutrition.

(*) cet article se transpose à toutes les disciplines sportives nécessitant dans leur pratique le recours au Mental.

Corinne Fernandez, diététicienne-nutritionniste